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Depuis le début de la pandémie de « covid 19 », nous avons tous subi un choc violent dans notre vie
quotidienne et nous continuons à vivre dans un contexte d’incertitudes et de doutes permanents.
Nous avons été obligés de nous adapter en modifiant nos modes de vie et par conséquent de
reconsidérer nos relations sociales et sociétales.
Dans ce nouveau cadre, nombreux de nos concitoyens ont vu leur vie basculer dans la précarité
obligeant l’État à inventer de nouveaux filets garantissant une nouvelle et importante protection
sociale. Cette crise sanitaire nous confronte à notre propre résilience, mais également à celle de
l’ensemble de la société.
Un 3e confinement est-il vraiment envisageable, et si oui sous quelle forme ?
Cela fait déjà une année que nous subissons l’agression de ce coronavirus. Il nous faut apprendre à
vivre avec cette incertitude endémique. Par conséquent, je pense, sauf si la situation sanitaire venait
à être hors de contrôle, qu’il serait préférable voire essentiel de ne pas être « reconfinés ». Nous
devons renforcer les précautions standards. Dans ce contexte, il est primordial que l’on puisse
reprendre toutes les activités économiques, sportives, culturelles, associatives ou de loisirs dans le
respect des normes sanitaires et des quotas de personnes en fonction de la surface des locaux. En
effet, selon l’OMS, la santé est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste
pas seulement à une absence de maladie ou d’infirmité. Ces activités sont donc non seulement
indispensables à notre santé et à notre résilience individuelle, mais aussi à la résilience de
l’ensemble de la société. Le plan de relance européen qui sera décliné dans chaque état est donc
fondamental pour rebondir, mais risque d’être inefficace si les peuples restent en état de sidération
et fortement inhibés par la pandémie et ses inévitables répercussions.
Notre résilience doit être repensée de manière globale avec une stratégie d’autonomie et d’axes
stratégiques à l’échelle tant nationale qu’ européenne comprenant :
* une relocalisation des industries sur le sol européen, mais de façon coordonnée et complémentaire
* la montée en puissance du numérique
* la mise en place du green-deal
* le renforcement de notre défense
* la constitution d’une véritable Europe de la Santé
* la constitution d’une Europe de la Recherche Fondamentale Publique
* la constitution d’universités européennes adossées aux centres de Recherche Fondamentale
Publique Européens
En conclusion, nous devons garder confiance en notre avenir et continuer à être en capacité de
promouvoir le multilatéralisme ainsi que le respect des droits de l’Homme, dans un cadre
démocratique.

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas,
mais c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles. » Sénèque

Sylvie Izdag, médecin hospitalier,
Vice-Présidente de l’Atelier Libre et Responsable, le 11/2/21

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